Guten Tag !!
Merci pour vos messages, ça fait très très plaisir.
Voilà j'ai trouvé le temps de faire mon CR afin de boucler ce dossier Francfort et avant qu'une nouvelle page germanique ne s'ouvre dans 10 jours avec SamSam et CriCri !
Vous avez 5' devant vous ? Alors c'est parti
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La prépa :
Plutôt pas mal déroulée vu mon emploi du temps, mes déplacements. 2 jolis chronos améliorés sur le Half de Barcelone (-28’) et le M de Bourg en Bresse (-10’) me confortent sur cette bonne sensation.
La prépa se finira malheureusement un peu plus dans la difficulté : virus m’empêchant de participer au LD de Cublize (qui devait être une répétition générale) et surtout une chute en courant à J-12 qui sera à l’origine d’une intense douleur à la main, douleur toujours présente aujourd’hui.
Du coups je suis pas très optimiste le vendredi quand nous nous mettons en route vers Francfort.
8h de trajet, découverte de notre chambre d’hôte et on file assister à la défaite de le France dans un bar.
Le lendemain j’ai très mal à la main, qui est traversée de douleurs électriques. Je ne suis pas confiant et surtout déçu et déprimé. On va retirer les dossards et visiter le village Ironman. Impressionnant ce nombre d’athlètes et de nationalités représentées.
L’après-midi j’irai déposer le vélo en famille. On croise Sebastian Kienle, futur vainqueur, qui sort d’un échauffement NAT. Je n’étais alors tellement peu sûr de prendre le départ que j’ai fait un acte manqué en oubliant de récupérer ma puce au parc. Je suis rattrapé par une bénévole qui me dit que j’ai dû oublier quelque chose
.
Un diner au resto italien et une petite nuit plus tard, je me lève à 4h30. Une nouvelle décharge dans la main me mine mais je prépare mes affaires et me rends à la navette où je croiserais Faris Al Sultan.
Arrivé sur le site, je vérifie le bike et vais gouter l’eau. Une dizaine de mètre nagés me confirment que ça va être chaud patate de nager vue la douleur à la main.
J’ai du coups encore beaucoup de mal à savourer l’ambiance : je suis entourés de japonais, américains, espagnols, allemands, italiens, finlandais, …. Mes notions d’allemand me permettent de comprendre que quelqu’un est en train de faire une prière au micro. L’hymne allemand résonne, un hélicoptère filme tout ça et c’est parti !
NATOn est quelques 1400 à s’élancer sur cette seconde vague. On est placé en arc de cercle et sur la ligne de départ. 7h00, c’est parti. Je me mets en action tout de suite avec des douleurs dans la main. Dès que j’ai la tête sous l’eau , je fais le sonar pour éviter les chocs … qui arriveront pourtant ….à 6 reprises. Et avec à chaque fois une douleur intense qu’il faut apprivoiser. Je continue mon bout de chemin. Chaque passage de bouée est une angoisse car les espaces se restreignent. Je suis content, il y a toujours du monde autour de moi, je ne suis pas totalement largué. Fin de la première boucle. Mon chrono indique 46’, et en passant sur le tapis du chrono je pense à Béa et eux enfants qui craignent de me voir abandonner pendant la partie natatoire. Le second tour se fait comme le premier, prudemment en évitant les contacts ce qui me vaut quelques détours. Malgré tout j’ai (parfois) de bonnes sensations.
Je sors enfin de l’eau : 1h25. Je n’y crois pas. 5’ de mieux qu’à Vichy malgré une nage à un bras.
T1Je récupère mon sac et file sous la tente. J’ai du mal à retirer la combi (devinez pourquoi). J’enfile les shoes sans chaussettes et cours récupérer mon fidèle Cervélo P2C.
BIKELes 20 premiers km se font sur autoroute. Ça file et ça grise. Je prends vite un dolipran pour calmer la main et c’est parti. Je rejoins Francfort à 35 de moyenne ! et double beaucoup de concurrents.
La traversée de francfort est à la fois grisant car ça va vite, et douloureuse car chaque nid de poule, aspérité ou rail de tram fait vibrer le vélo et ma fucky main.
Sortie de Francfort, ça commence à grimper. Je la fait sur le 53 dents. Et poursuis ma route. Il y a du monde partout et ça fait du bruit. Arrive un village où il y a une côte … en pavée. La galère car vibration, donc douleur, et difficile de me mettre en danseuse. Bref, ce fut dur.
Le reste du parcours se passe bien. La moyenne tombe à 32 km/h. On voit la Skyline de Francfort au loin.
Sur le retour de cette première boucle le vent se lève et on l’a de plein face. Arrive Heartbreak Hill, cette fameuse montée avec un monde ouf. J’en ai la chair de poule. Ça pousse, ça fait du bruit, c’est bon.
Passée Hearthbreak, on redescend sur Franckfort pour une traversée en mode « à donf ».
C’est parti pour le second tour. Avec le même enchainement et la galère sur les pavés. Sur le retour le vent s’est bel et bien levé et la moyenne chute. A HearthBreak Hill, je retrouve cette fois Béa et les enfants
qui hurlent des « Allez Greg, Allez Papa ». Ça fait du bien !
J’arrive enfin à Francfort avec un temps de 6h00 pour 180,1 km. Loin de ce que j’ai pu espérer au début …
T2T2 rapide et je file pour faire les 4 tours de 10,5 km. Mon but est de partir lentement (10,5 – 11 km/h) et de tenir ainsi les 4 tours. Les 2 premiers tours passent bien. J’ai enfin retrouvé mes supporters. Mon Cyprien me dit « tu fais les 2 autres tours à ce rythme et tu finiras en 11h25 ». Ouais, sauf que je n’y crois pas trop. J’appréhende le troisième tour où j’ai craqué à Vichy. Il passe pourtant pas mal.
Je suis écrasé par la chaleur et je sens que ma peau crame. Arrive le 4ème tour. J’ai de plus en plus de mal. Pas tant physiquement que mentalement. Je commence à en avoir assez de ces longues lignes droites interminables. Je marche … un peu … finalement beaucoup, et me relance à coups « Allez Greg, ne gâche pas tout ».
Arrive enfin la dernière ligne, le virage à droite pour rejoindre la finish line où il y a beaucoup de monde. Béa et les enfants sont là, mais moi je ne suis plus très lucide. Je passe la ligne soulagé.
Je reste sur la ligne d’arrivée, communiquant avec Béa qui me dit de revenir en arrière pour une photo, mais moi je ne comprends plus rien.
Je récupère ma médaille et vais me ravitailler. Mais rien ne passe. Je ressors rejoindre les miens. Les enfants sont fiers de leur papa qui a fini malgré tout. Béa me dit que c’est déjà génial d’avoir fini avec cette fichue blessure. Moi je suis néanmoins déçu car j’ai lâché mentalement.
Allez, on va discuter de tout ça autour d’une bière ! Puis récupération du matos et retour chez notre hôte Joerg qui pour fêter ça m’offrira une nouvelle binouze
Bilan :
SWIM: 1h25
BIKE: 5h59
RUN: 4h19
T1 + T2: 10’
Soit 11h53’56” et un classement équivalent à la 60ème place sur 100.
Mieux qu’à Vichy pour un parcours vélo plus dur (1165 m de D+ mesuré à Francfort contre 500 à Vichy.
Outre les conditions de départ, ma déception vient de mon 4ème tour à pieds où je n’ai pas été à la hauteur
.
L’IM reste une superbe expérience. Exigeante mais superbe.
A J+6, physiquement RAS, beaucoup mieux qu’après Vichy. Par contre toujours des difficultés à trouver le sommeil et une perte de poids malgré ce que je peux ingurgiter.
Conclusion : vivement le prochain !!