Rue des Blaireaux - août 1997

Panophilie

Sordide affaire de panophilie au CLAIR : le 2 juin 1997, Guy Devidal, le Monsieur-Sécurité du Triathlon de Paladru, a été mis en examen pour panophilie aggravée sur triathlon de moins de 15 ans.
C'est au cours d'une perquisition dans le cadre de l'enquête sur la secte N.I.C.TM, au lendemain du susdit triathlon, que les policiers ont découvert un stock impressionnant d'affiches directionnelles, kilométriques et pourcentagiques séquestrées dans sa grange Pompelinoise. On affirme, de sources proches de l'enquête, que celles-ci auraient été reprographiées dans une imprimerie clandestine du Nord-Lyonnais dirigée par un certain Thierry Cavoret, pancartophile connu des services.
Au cours des interrogatoires, Guy Devidal aurait avoué la pose de 150 panneaux d'information sur les parcours du Triathlon de Paladru le 1er juin 1997. Ses avocats plaident cependant pour son irresponsabilité : au moment des faits, leur client était sous l'emprise d'une surdose Pharmadopique.
La révélation de cette affaire a, nez en moins, soulevé un vif émoi dans la communauté triathlètique mondiale. Comment oublier, en effet, le calvaire des participants qui durent lire l'équivalent des oeuvres complètes de Victor Hugo et Mireille Mathieu réunis (le premier pour la quantité, la seconde pour la qualité) ?

Bonnet B, latex et rock'n'roll

Curieuse histoire de bonnets lors du Triathlon B de St Pierre d'Albigny le 26 juillet 1997.
En effet, à 15 minutes du départ, alors que les concurrents s'apprêtaient à tester la température de l'eau, Christian Gailhot s'apercevait avec effroi qu'il avait oublié son bonnet de bain dans l'Espace du coach, Guy Devidal, avec qui il avait fait le déplacement. Ignorant les quolibets du style " erreur de débutant ! T'es déjà plus lucide ! etc... ", Christian sprintait plusieurs centaines de mètres jusqu'au véhicule pour récupérer son bien.
Malheureusement, malgré une fouille minutieuse (démontage complet de l'Espace avec l'aide d'une brigade douanière dépêchée sur place), le bonnet n°55 restait introuvable. Re-sprint, vers la tente du PC Course cette fois, où Christian obtenait qu'on lui confectionnât un nouveau bonnet. A 5 minutes du départ, il rejoignait enfin ses 3 acolytes du club, le crâne revêtu du précieux latex numéroté.
Mais, coup de théâtre ! Christian constatait soudain que Guy portait également un bonnet numéroté 55. En d'autres termes, Christian n'avait pas perdu son bonnet : Guy lui avait piqué !!!
D'abord incrédule, Guy sortait finalement de l'eau, direction le PC Course, pour demander un bonnet n°53. " Evidemment, c'est encore un mec du CLAIR ! " pouvait-on entendre depuis la tente des organisateurs passablement exaspérés.
Comment expliquer le comportement navrant du gourou de la Nord-Isère Connection ? Voulait-il déconcentrer celui qui est pourtant son poulain ? La question reste posée...

Bamboula

Toujours à St Pierre d'Albigny, mais après la course cette fois, Christian était de nouveau victime d'un regrettable incident. Un concurrent s'approchait en effet pour lui demander soudain : " T'es tahitien ? ". Interloqué par cette question incongrue et légèrement émoussé par l'épreuve, Christian demeurait interdit.
Il faut bien reconnaître que se retrouver simultanément black et d'équerre, il y a de quoi rester scié !

Roug'Home

Vous vous souvenez certainement de cette ancienne Rue des Blaireaux qui vous donnait des trucs exclusifs pour vous défiler à la veille d'une compétition importante, tout en préservant votre honneur de triathlète clairique.
Et bien, plus fort encore dans ce numéro : Hervé Rougeot, un des pionniers du club, a réussi à ne pas reprendre de licence 97, évitant ainsi les affres d'un été de triathlète.
Mais comment pouvait-il réussir ce tour de force sans ternir sa réputation d'Ironman ? "Je construis ma maison de A à Z !" devait-il répondre aux reporters de TRI-CLAIR à la sortie d'une réunion-pizza début janvier.
Hervé avouera cependant que la conception architecturale de l'ouvrage ne s'est pas faite sans peine. Après plusieurs mois de travail, les plans prévoyaient certes, un plan d'eau et un Izoard artificiels ainsi que les indispensables piste d'athlé, salle de muscu et laboratoire médico-sportif. Tout était parfait jusqu'à ce que Florence, son épouse, lui fasse remarquer quelques omissions telles que la porte d'entrée, la salle de bain ou la chambre des enfants...
Mais à force d'obstination, Hervé a pu passer à la phase de construction tout récemment. Il était temps, car pour passer une saison sans triathlon, il lui fallait vraiment un alibi en béton !

CLAIR-voyance

Evelyne soufflait, quelques jours avant l'Ironman d'Embrun 97, que seule une conjonction astrale exceptionnelle permettrait un jour à son compagnon, " Majic Graftiaux ", de boucler cette course dans les délais. Malheureusement, l'Histoire lui donnera raison.
Le service " Astrologie " de TRI-CLAIR vient cependant de nous confirmer que cette mystérieuse conjonction astrale existe bien mais ne se reproduit qu'une fois par siècle environ. Il s'agit de la présence simultanée des constellations du Poignard et de l'Aubergine dans la galaxie du Rectum.
Malheureusement pour Gilles, cette conjonction s'est déjà réalisée en 1994, année de sa victoire au Challenge d'Automne (ah ! c'était donc ça !). Dés lors, il ne reste que deux solutions à notre vice-président :
a) - patienter 97 ans et remporter l'Ironman en catégorie Vétérans 20 (mais j'te racontes pas la tronche !),
b) - orienter sa bonne étoile vers la galaxie de l'Entraînement en évitant de percuter la planète Job et son satellite Kro. Mais bon, c'est peut-être beaucoup demander...

Pourquoi ?

Le triathlète se pose toujours beaucoup de questions malgré les déficiences mentales qui le poussent, par exemple, à faire du vélo sur autoroute (pour toute explication sur ce dernier point, prière de contacter Fred Durand, spécialiste de la négociation avec les gendarmes d'Argelès). Heureusement, la Rue Des Blaireaux est là pour y répondre...

Pourquoi PHARMADOP, le produit diétético-dopant préféré des triathlètes du CLAIR (voir TRI-CLAIR N° 30), s'appelle-t-il "PHARMADOP 3" ?

Troisième version ? Trois sports ? Triple effet ?...Pas du tout ! La solution nous est communiquée (il y a commu) par Guillaume Madelin : ce produit, s'adressant exclusivement aux triathlètes du CLAIR, porte le n° 3 comme trisomique. Merci Guillaume de ces précisions.

Pourquoi les hauts et les bas de nos nouvelles tenues ont des couleurs différentes ?

Les hauts sont jaunes fluos pour le fun, les bas sont bleus foncés pour la dignité.

Delicatesselle

Patrick Raton, nous a permis d'améliorer notre technique cycliste lors du stage d'entraînement à Argelès. Il nous a notamment inculqué les bases de " l'Attaque Ratounesque " que l'on peut résumer comme suit :
- Choisir un Ratounet en pleine possession de ses moyens et le placer dans l'anonymat du peloton.
- Dresser une bosse sur le parcours et accélérer légèrement le rythme.
- Si tout se passe bien, Patrick devrait soudain jaillir du peloton et placer un démarrage, dont il est seul capable, devant ses camarades éberlués. En théorie, personne ne peut le suivre. En pratique, quelques blaireaux essaient quand même.
- Au bout de quelques secondes, Patrick coulera une bielle et sa vitesse diminuera comme elle avait augmenté (c'eat à dire très brusquement).
- Lorsque vous le doublerez alors qu'il est presque à l'arrêt, il devrait déclarer : " merde les mecs, faîtes pas les cons, on attend Gilles ! ".
- Cette technique est utilisable plusieurs fois par sortie.

Personne ne sait si ces méthodes tranchantes sont à l'origine de son surnom de " boucher de Gleizé " mais, Patrick, faut quand même pas découenner !

Jean-Mi nable

L'homme de la saison 97 pourrait bien être Jean-Michel Faure. En effet, outre ses différentes casquettes de Rédac'Chef de TRI-CLAIR, de Chronoman Tripaladrique; etc..., Jean-Mi a fortement impressionné par ses progrès dans les trois disciplines. Capable de tenir désormais la dragée haute (sûrement depuis son mariage) à des triathlètes qui caracolaient d'habitude loin devant, Jean-Mi n'en a pas perdu pour autant la faculté de se mettre minable comme c'est pas permis !
Chacun se souvient, en effet, de ses diverses gerboulades dans le car revenant de Ste Catherine ou sous le podium-animation du promo d'Aix-les-Bains ! De même, personne n'a oublié son rapatriement quasi-sanitaire après le Triathlon de Dijon en 95 !
Cette aptitude à aller bien au-delà de ses limites s'est illustrée de nouveau au stage d'Argelès-sur-Mer où, au soir d'une sortie vélo particulièrement hard, il quittait brusquement le dîner, saisi d'une asthénie une ni deux, et allait se coucher sans même saluer l'assistance (il prononcera cependant une phrase dans une crise de somnambulisme : " t'as vidé ta batterie... "). Il ne reparut que le lendemain matin, le visage fantomatique mais prêt à en remettre une couche !
Ce phénomène médical ne laisse pas d'interroger les spécialistes. Le dopage est, en effet, souvent chuchoté en coulisse. Rappelons que Jean-Michel est chercheur dans l'industrie pharmaceutique (au moment où nous imprimons il cherche par exemple un nouveau parcours pour la Valencognarde 98) et d'aucuns n'hésitent pas à affirmer qu'il testerait lui-même les nouvelles molécules qu'il met au point...

P.S. : pour compléter cet article, j'aurais bien aimé voir Jean-Mi au lendemain d'Embrun mais celui-ci a préféré fuir illico en Bretagne muni de son tee-shirt de Finisher. Christine, le club attend ton témoignage !


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