EMBRUN (05)
15 août 2002

IRONMAN

655 inscrits - 485 classés
3 du CLAIR au départ

 

RESULTATS

Classement intégral au format pdf (464 ko) : cliquer ici

Les 3 premiers au scratch

Place Nom Prénom Tps
scratch
Tps
natation
  Trans.
1
Tps
vélo
  Trans.
2
Tps
course
 
1 Martinez-Rubio Felix 10:07:42 53:21 24 2:08 6:05:18 2 1:37 3:05:17 2
2 Reboul Gilles 10:13:22 48:09 3 2:02 6:18:10 4 1:32 3:03:29 1
3 Cordier Yves 10:14:46 47:03 1 1:42 6:03:05 1 1:48 3:21:09 10

Classement du club

Place Nom Prénom Tps
scratch
Tps
natation
  Trans.
1
Tps
vélo
  Trans.
2
Tps
course
 
346 Brison Christophe 15:10:14 1:11:10 322 7:58 8:30:01 347 8:05 5:13:00 323
461 Verdugo François 17:07:38 1:18:29 422 11:35 9:14:57 447 15:38 6:06:59 443
Abandon
km 24 càp
Rougeot Hervé   1:12:36   7:48 8:30:58   6:42    

 

Triathlon
Par Alexandre PECH - Libération vendredi 16 août 2002.

655 concurrents ont disputé la 19e édition de l'épreuve. Dix heures pour finir les travaux d'Embrun.  

Jusqu'à l'épuisement. Le triathlon d'Embrun (Hautes-Alpes), dont la 19e édition s'est déroulée hier, a la réputation d'être l'une des plus difficiles compétitions du monde. Terminer cette épreuve relève de l'exploit. Peu d'hommes sont capables de produire plus de dix heures d'effort sans interruption. 

Extrême. Six heures du matin, 655 participants, essentiellement des Européens (une majorité d'Espagnols) mais aussi des Sud-Américains et quelques Asiatiques, s'élancent sur le plan d'eau du lac de Serre-Ponçon. Au programme, 3,8 km de nage dans une eau à 16°. Dont les meilleurs sortent après quarante-cinq minutes. Pour enfourcher leur vélo et enchaîner avec un périple de 184 km : six heures, 5 000 mètres de dénivelé et l'ascension du col de l'Izoard (2 361 m). Enfin pour pimenter l'affaire, «les survivants» doivent en découdre avec un marathon classique de 42,195 km, soit, au minimum, trois heures d'effort supplémentaire. Sport extrême, le triathlon longue durée nécessite un entraînement quotidien considérable. A Embrun, un participant sur six est professionnel. Quant aux amateurs, «à moins de deux ou trois heures d'entraînement quotidiennes, inutile de s'inscrire», prévient le docteur Blanchard, médecin responsable de l'épreuve. 

Déshydratations. Les causes d'abandon sont multiples. Durant l'épreuve de natation, de nombreux participants sont sujets à l'hypothermie. A vélo, tous redoutent la chute. Et, pendant la course, la canicule provoque de nombreuses déshydratations. Pour ce rendez-vous mondial, les organisateurs n'ont donc pas négligé le service médical fort de 190 médecins. 

Malgré ces précautions, plus de 80 % des concurrents qui terminent ont besoin d'une aide à la fin du parcours. Les médecins proposent des perfusions, dites «de confort», pour réapprovisionner le corps en glucose. «Chez nos athlètes on observe surtout des pépins liés à la digestion. Pour faire autant d'effort, le corps puise dans ses ressources, les muscles sont très sollicités, bien plus que le cœur.» explique le docteur Blanchard. Avant d'ajouter : «Durant le marathon, interviennent surtout les soucis musculaires type contracture.» Côté dopage, des contrôles sont faits avant et après la course. Mais, depuis la création de l'épreuve il y a une dizaine d'années, aucun athlète n'a été contrôlé positif. 

«Finisher». Hier, c'est l'Espagnol Rubio Martinez qui, en 10 h 07' 10", a franchi en premier la ligne d'arrivée. Et empoché les 15000 euros réservés au vainqueur. Derrière lui, deux Français, Yves Reboul deuxième en 10 h 13' 22'' et Yves Cordier (cinq fois vainqueur et grand favori) qui termine troisième en 10 h 14' 47''. Quant aux derniers, attendus vers minuit (soit huit heures après le vainqueur), ils reçoivent le tee-shirt du finisher, celui qui termine. Un cadeau anodin, mais très symbolique. Qui en fait rêver plus d'un. La liste des abandons s'alourdit de minute en minute surtout pendant le marathon : près 250 concurrents ont ainsi jeté l'éponge avant la fin du parcours.


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