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Arrivée sur place jeudi matin, deux jours avant le départ.
Nous roulons vendredi, avec mon frère qui fait Altriman, sur une quarantaine de km du circuit. Je sens le souffle court en montant les premières bosses, nous sommes à + de 1 700 m d'altitude. Il va falloir bien gérer ce paramètre de plus je suis en manque de km en vélo.
Samedi matin, levée du corps à 5h30, pour un départ à 8h30. On entend les speakers depuis le village mettre le feu pour l'altriman. "Les grands" sont parti.
Je jette un coup d'œil dehors, un léger brouillard dans la vallée et sur le lac ou nous nageons.
Nous arrivons vers 6h30 sur les lieux du départ afin de voir la sortie natation de mon frère, et la surprise, tous les triathlètes de l'Altriman sont dans le parc à vélo, la course est neutralisée. Un brouillard très épais a recouvert le lac à mi course de la nat, on ne voit pas à 10 m. Par sécurité les arbitres ont sorti tous les triathletes du lac.
Décision est prise de faire courir les triathlètes sur deux km. L'altriman peut commencer avec une heure de retard. Mais sage décision des arbitres, la natation était vraiment trop dangereuse dans de telles conditions.
C'est à nous les half "les moins grands"de se préparer, les discussions vont bon train dans le parc à vélo, allons-nous nager ? Le brouillard se lève mais reste épais, perso je préfère la càp.
Décision est prise, nous allons nager mais sur trois petites boucles d'environ 600 mètres en bordure de la plage, c'est top pour les supporters.
Le départ est donné, on est 250 sur la ligne étroite de départ, magnifique jacuzzi. La première bouée est à moins de 200 mètres, un jolie bordel. Je suis au milieu mais je ne prends pas trop de coup.
Deux sorties à l'australienne sur un ponton mobile, ça tangue.
Départ du vélo, je sais que je manque de kilomètres, je fais tourner les jambes et évite de mettre du braquer.
Superbe paysage dans les vallées sauvages.
Les km s'enchaînent, ça va, km 60 grande descente de plus de 15 km, sur le profil du parcours j'ai vu la dernière bosse à partir du km 75, et la le mur de 7 km, les guisses en feu, tout à gauche, je monte à un rythme de sénateur, enfin le sommet, retour vers l'arrivée avec des faux plats montant et du plat avec le vent dans le dos, heureusement.
Je pose le vélo, avec les guises en feu, je me change complètement pour être au sec ,T2 plus de 5 min un record, et je pars pour la càp.
J'ai reconnu le parcours, 9 km de plat puis l'enfer 440 m de D+ sur 12 km.
Les jambes sont raides je décide d'alterner càp et marche, ça fonctionne mais le souffle est difficile le manque d'oxygène se fait ressortir.
Le plat est passé, place au douze dernier km.
J'essaye de courir mais je marche la grande majorité du temps. Km 12 je suis dans le village, petit plat, la grande majorité des spectateurs est la, je me remets à courir puis LA montée de l'altriman en càp, 1,2 km à 10%, j'ai beau être matinale mais j'ai mal !
Je bascule vers le lac de Balcère, faux plat descendant pour faire le demi tour. Je retrouve un second souffle et me remets à courir il reste quatre km. Puis on redescends ce mur a 10% pour franchir la ligne, enfin ! 8h30.
Le plus dur triathlon réalisé depuis 4 ans, tant en vélo qu'en càp.
Mais magnifique paysage, superbe organisation, ravito bien placé et très convenable, et je ne parle pas de tous les supporters tout au long du parcours, je suis maintenant bilingue espagnol.
Au débriefing d'après course le lendemain, devant une magnifique paella géante, tout le monde s'accorde pour dire que c'est LE triathlon le plus exigeant, même les habitués d'embrun. La càp est vraiment terrible sur le grand, l'Altriman + de 600 m de D+. Mais je vous le conseille.
Half-Altriman :
Càp D+ 440 m
Velo D+ 2100 m
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